Barrage de Nachtigal : NHPC annonce la mise à disposition de 360 MW dans le réseau électrique

Depuis le début du mois de janvier 2025, la centrale hydroélectrique du barrage de Nachtigal, injecte déjà 360 MW dans le Réseau Interconnecté Sud (RIS), qui dessert les sept régions méridionales du Cameroun avec une capacité de production de 420 MW, . Cette augmentation de la production mentionnée dans la dernière newsletter de Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), fait suite à l’activation du 6ᵉ groupe de cette infrastructure, ajoutant ainsi 60 MW supplémentaires au réseau national.
Selon NHPC, avec cette nouvelle étape, le projet Nachtigal atteint un taux d’avancement de 98,6 %. NHPC et ses partenaires techniques réitèrent leur engagement à finaliser le 7ᵉ et dernier groupe dans les plus brefs délais, dont les derniers ajustements sont en cours avant sa mise en service. » En attendant cette dernière phase, le projet Nachtigal contribue activement aux initiatives gouvernementales visant à pallier la crise énergétique que traverse le pays, notamment par l’optimisation de la production pendant les heures de pointe (18h à 22h) » précise NHPC.
L’augmentation de la production à Nachtigal intervient dans un contexte de pénurie énergétique au Cameroun, aggravée par plusieurs facteurs. Parmi ceux-ci, on note l’étiage qui limite la production du barrage de Memvé’élé (211 MW), l’arrêt de la centrale à gaz de Kribi (216 MW) par le producteur indépendant Globeleq en raison des impayés d’Eneo, le fournisseur d’électricité, ainsi que les pannes récurrentes sur les réseaux de transport et de distribution.
D’après Eneo, ces difficultés entraînent des déficits de production quotidiens de 50 à 100 MW. Toutefois, selon des sources fiables, bien que les entreprises absorbent une partie de ces déficits en se déconnectant du réseau pour privilégier les ménages, les surcharges sur les lignes de transport et la fragilité de certaines lignes de distribution contraignent le distributeur à procéder à des rationnements d’électricité dans le pays.
Par Estelle Bebeng